Les choses simples

 
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On a parfois besoin d’un coup de poing dans la gueule, d’une douleur insurmontable, d’un électrochoc pour nous ramener à la vie, à sa précieuseté.
C’est malheureux, mais souvent cela est nécessaire pour produire une secousse en nous.
Le deuil suivi du confinement, m’auront permis d’apprendre énormément sur moi-même.
Sur ce à quoi j’aspire, mais aussi sur ce rouleau compresseur qu’est la vie, et l’étroitesse de son aptitude à dérouler sans que l’on puisse se rendre compte, que trente années a déjà passé.
Avec ou sans nous.

On s’amuse, on s’entiche, on s’amourache, on fait des folies, on consomme à outrance, on passe son temps à courir et se justifier si on ne le fait pas. Ne rien faire est pointé du doigt, pas le temps de s’ennuyer, sinon la vie passerait et l’on culpabiliserait.
Pourquoi faudrait-il toujours être en action ? Qui a décrété cette foutue obsession de faire / vouloir / posséder ?
Toujours plus, toujours plus loin, sans jamais se réfréner.

Cette année '‘sabbatique’ m’aura permis d’être plus pragmatique.
Le confinement et l’apprentissage de la proximité encore plus.
Ils m’auront permis d’aller à l’essentiel. De trouver absurde tout un tas de choses que je faisais auparavant, et qu’il m’est désormais inconcevable de refaire.

Pourquoi a t-il fallu une pandémie, une perte tragique, pour m’ôter de mauvaises habitudes quotidiennes dont je ne soupçonnais même pas auparavant qu’elles en étaient ?
Pour me rappeler que le monde était partout autour de moi, mais surtout à l’intérieur.
Une obligation qui s’est finalement confrontée à mes propres besoins, à redécouvrir enfoui en soi de nouveaux stimuli, plus ancrée et plus vivante que jamais.

Ne plus fuir le quotidien par diverses activités extérieures, pas de multiples voyages, aventures.
Apprendre à se délecter de choses simples.

 

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