C'était bien, c'était chouette... 2017
Il est des articles plus difficiles à entamer que d'autres, parce qu'ils viennent puiser en nous des choses qui nous tiennent à cœur, ils viennent nous rappeler inévitablement que le temps passe, que la vie passe...
Comme chaque année je me plie à l'exercice du bilan, cette année j'ai encore une fois repoussée l'échéance, jusqu'à la semaine dernière même je pensais ne pas le faire. Puis l'envie est revenue, comme toujours, et je ne me vois pas commencer l'année 2018 sans dresser un bilan de 2017.
J'aime relire ceux des années passées, cela me remet en mémoire tout un tas de jolis souvenirs, et un peu comme un carnet de gratitude, ça met du baume au cœur de se souvenir qu'au fond, les années sont toujours merveilleuses, quoiqu'elles puissent nous apporter.
2017 a été une année particulière, peut-être celle de la maturité ?
Je ne saurais trop la définir, et d'ailleurs pourquoi le ferais-je ? Je ne considère pas les années comme des moments figés mais plutôt comme la continuité de ce que l'on a décidé d'être, de croire, de faire.
Pour la première fois depuis longtemps je me suis posée, j'ai accepté de ne rien faire, souvent, j'ai délaissé le blog et internet pour bouquiner, regarder des films, profiter de mon amoureux, de mes amis, de ma famille, sans culpabiliser. Et ce fut un gros changement dans ma vie.
—
Des voyages pour se façonner un monde
2017 a commencé pour moi aux Philippines, l'avènement d'un voyage longtemps rêvé, imaginé, d'abord pour ses paysages fantasmagoriques, puis qui s'est avéré, comme chacun de mes voyages, une découverte introspective de l'autre, de soi, de l'humain en général. À nous en faire oublier la beauté des paysages, et tomber éperdument amoureux de ces sourires, de cette gentillesse infinie.
Ce voyage a été l'un des plus beaux, d'une intensité forte, et comme à chaque fois une belle surprise, c'était l'aventure chaque jour et nous en sommes revenus épuisés.
Il m'a fallu du temps pour réaliser, pour me remettre de l'ordre dans les idées, pour me reconnecter. Après une petite période de déprime post-voyage, j'ai eu du mal à me re-concentrer, écrire, reprendre le sport.
J'ai aussi continuer à barouder sur mon île adorée, c'est ce que j'aime le plus au monde je crois, du Cap Corse aux bouches de Bonifacio, en passant par les Calanques de Piana, les randonnées et roadtrip n'ont pas manqués.
Mais cette année 2017 aura aussi été marquée par ma découverte de la Camargue, un lieu qui m'a profondément marquée, inspirée et permis de me reconnecter à la nature. Comme quoi, il n'y a pas besoin d'aller bien loin pour s'émerveiller. Il suffit d'ouvrir les yeux sur le monde qui nous entoure, il peut nous apporter bien plus que nous l'espérons.
Déconnecter pour exister
Je parlais de la nécessité de déconnecter dans mon bilan 2016, et je pense avoir beaucoup avancé en ce sens en 2017.
Je me sens d'autant mieux de ne plus me mettre la pression, écrire sur ce blog est avant tout un plaisir et je ne me sens pas capable de trouver les mots et l'inspiration quand je ne suis pas pleinement présente.
Même si la culpabilité revient parfois quand je reçois des e-mails me demandant des informations sur une destination, je prends toujours le temps de vous répondre, même tardivement, mais avec mon travail et mon emploi du temps, je refuse désormais de passer soirées et week-ends devant mon écran. J'utilise ce temps pour moi, mes amies, ma famille, et je ne me mets plus aucune pression pour écrire, cela n'étant au final qu'un passe-temps, aussi chronophage celui-ci soit-il, je souhaite qu'il reste agrémenté au rythme de mes inspirations, de mes envies...
Mon retour des Philippines a été l'élément déclencheur, de ce rythme de vie trop effréné, trop connecté, trop pressé, pour au final si peu de répit, et d'épanouissement personnel. Alors je me sens beaucoup mieux d'avoir lâché prise, et je reviens ici aussi souvent que je le peux, avec joie et sans angoisse de la page blanche, avec des articles beaucoup plus travaillés et aboutis, et au final, plus de fierté.
Par exemple en 2017 je n'ai posté que 15 articles, contre 32 en 2016, et 39 en 2015. Mais je suis contente d'avoir enfin trouvé mon rythme, celui qui me permet de vivre et d'écrire en toute sérénité, et le travail qui m'attend n'est pas des plus aisés, avec l'écriture et l'édition de mes (innombrables) photos de voyage aux USA que je repousse tant il sera considérable, ainsi que mon voyage aux Philippines, c'est un lourd travail qui m'attend, et je ferais de mon mieux pour le relater par ici, dès le récit sur Bali achevé.
Je vous invite à regarder ces petites vidéos d'Arte (Tr)oppressé, qui expliquent bien mieux que moi toutes ces petites choses.
Lectures et farniente
En 2016, je m'étais aussi fixée comme objectif de délaisser les réseaux sociaux pour bouquiner un peu plus. Là aussi, je suis fière d'avoir abandonné un tant soit peu Instagram pour des lectures plus spirituelles, qui m'ont fait prendre conscience du temps qui passe, et que l'on choisit quoi faire de ce temps, finalement, plutôt que de le regarder passer en se disant avec inquiétude que tout est passé trop vite.
J'ai emporté Le jour où j'ai appris à vivre de Gounelle avec moi aux Philippines, et l'on m'a offert Le pouvoir du moment présent, que j'ai enchaîné en rentrant de voyage. J'aime les livres de développement personnel mais avec parcimonie, il ne faut pas qu'ils soient trop gnangnan, mièvres et ces deux-là ont été l'élan qu'il me fallait pour m'adonner à des moments de pleine conscience. C'est arrivé à point nommé puisque dans le même temps, j'ai fait ma petite crise anti réseaux sociaux, je ne me retrouve plus vraiment dans ceux-ci. Instagram est devenu un lieu désuet, ayant perdu tout sens et son charme des débuts.
De la publicité à outrance, un algorithme qui fait sa loi, une course aux followers, je n'éprouve plus autant de plaisir à poster qu'auparavant, alors peut-être que c'était le bon moment pour se recentrer sur soi.
Si vous aimez la lecture et les livres, nous avons créé un compte instagram avec ma cousine, que nous alimentons au gré de nos envies, au fil de nos lectures, un compte pour les amoureux de romans, de poésies, et de beaux livres.
Ce que je retiens de 2017
En 2017, j'ai chanté et aimé la vie dans La La Land, j'ai beaucoup écouté Vianney, j'ai emmené ma maman voir Céline Dion en concert à Nice, j'ai passé de nombreux beaux moments avec ma famille, et des moments plus déchirants, j'ai beaucoup profité de mon Babbò (grand-père) âgé et fatigué (qui fêtera ses 92 ans dans 10 jours), beaucoup parlé de l'Indochine avec lui, et l'on continue à préparer ensemble mon futur voyage au Viêt-Nam.
J'ai beaucoup ré-écouté Starman de David Bowie, qui me rappelle inlassablement notre 31 décembre passé sur une île perdue des Philippines entre voyageurs avec la playlist de ce voyage.
J'ai adoré passer du temps en cuisine, découvrir des nouvelles recettes végétariennes (notamment grâce à Mango and Salt et Eleusis & Megara) et poursuivre dans ma lancée flexitarienne. J'ai toujours à cœur de m'améliorer dans la vie, dans mes voyages, à mieux vivre, pour moi et pour la planète, mon éducation écologique passe par la lecture de blogs, de livres, de documentaires, il y a encore énormément à faire, mais si chacun fait un petit peu à son échelle, on arrivera à changer un peu les choses.
J'ai passé mon été à m'évader à Naples et Ischia avec la lecture de l'Amie prodigieuse, et dernièrement, j'ai pleuré devant Coco.
Mais surtout, on a acheté un appartement. Du jour au lendemain se retrouver propriétaires un peu par hasard, c'était la petite surprise de 2017. Bon on sera officiellement chez nous en 2019 le temps de la construction, mais voilà, l'étape est franchie, ça va sûrement nous freiner un peu sur les voyages, mais on essaiera de s'évader dès qu'on le pourra.
Rien ne vaut la vie
Elle nous le rappelle à chaque instant, la vie passe et ne nous épargne pas. En 2017, le monde a perdu de bien belles personnes, le ciel a accueilli (entre autres) Simone Veil, Jean d'Ormesson, et tout dernièrement Julie Sarperi, des amoureux de la vie, de la littérature, du monde, de la photographie... De belles âmes qui ont réinventée la vie, qui l'ont façonnée à leur manière, qui l'ont faite plus douce, plus belle.
Qui nous ont eux-même fascinés, émus, fait vibrés.
On ne peut évoquer 2017 sans avoir une pensée pour ceux qui nous ont quittés, brutalement ou fatalement. Cela nous rappelle la fragilité de la vie, et qu'il faut profiter de chaque instant.
Alors pour 2018, aimons-nous, c'est la seule chose qui compte.