Les lacs du Melu & du Capitellu
Il y a quelques semaines, j’ai profité d’une magnifique journée d’automne pour prendre l’air en haute altitude.
Samedi – 7h du matin. On prend la route de la Restonica, déserte à cette heure de la journée. Le soleil n’a pas encore fait son apparition, une brume nuageuse se dissipe.
Cela ne fait plus un doute, ce sera une belle journée.
Après plusieurs minutes à rouler dans des paysages somptueux, nous voici arrivés sur le parking des « Grotelle ». C’est ici que prend fin la route de la Restonica.
Nous entamons la randonnée tranquillement, pour rejoindre les lacs. À cette époque de l’année, et à une heure si matinale en automne, nous sommes seuls au monde. Littéralement.
L’immensité des montagnes pour seul visuel… Et quel visuel ! Les couleurs de l’automne sont là, face à nous, les arbres nous renvoient un arc-en-ciel de couleurs flamboyantes, le cœur s’accélère au fur et à mesure de la montée et nos yeux s’émerveillent.
On connaît le chemin, on connaît les lieux, mais dans la finalité, l’histoire n’est jamais la même.
Chaque saison est unique et chaque jour l’est d’autant plus, à si haute altitude. Un coup de vent peut entraîner en quelques heures brume et parfois neige. C’est pourquoi la rencontre avec la nature est à chaque fois une jolie surprise, un renouveau, une redécouverte des lieux.
Lac du Melu
Après environ une heure de marche, nous voilà aux confins du lac du Melu, lac d’origine glaciaire, qui est gelé 6 mois par an. C’est lui qui donne naissance à notre magnifique rivière cortenaise : la Restonica.
On se pose ici pour reprendre des forces avant d’entamer la partie la plus difficile du parcours pour rejoindre le lac de Capitellu. Le soleil se fait de plus en plus présent pour notre plus grand bonheur, car ici nous sommes à 1711 mètres d’altitude et il y fait plutôt frisquet début novembre, malgré l’absence de la neige.
Très rapidement, nous sommes rejoints par d’autres randonneurs... avec une journée si parfaite nous ne sommes pas les seuls à avoir eu l’idée de grimper ici.
Puisque le temps est notre allié nous continuons la randonnée jusqu’au lac du Capitellu. 40 minutes d’escalade et de sueur plus tard, nous voici 200m plus haut face à la merveille.
Lac du Capitellu
Le Capitellu est le voisin du Melu, l'un est superposé à l'autre, ici nous sommes à 1930m d’altitude, il ne faut pas longtemps pour se rendre de l’un à l’autre mais cette partie du parcours est beaucoup plus sportive que la précédente. En effet, on doit parfois s’aider de ses mains pour accéder à certains endroits (des cordes sont mises à disposition, accrochées aux falaises pour s'y atteler, mais si vous avez le vertige, je ne vous le conseille pas, ne perdez jamais de vue que si vous escaladez, il faudra redescendre en rappel de la même manière).
Ici pas un bruit, si ce n'est celui de quelques oiseaux logeant ici. C'est l'un de mes lacs préférés après le lac du Ninu. Des roches fascinantes, des panoramas d'une beauté à couper le souffle, ici le temps s'est arrêté.
Depuis le Capitellu, nous surplombons le lac du Melu... la Vallée de la Restonica ne semble alors n'être qu'un lointain souvenir.
14h - Il est temps d'attaquer la descente. Le chemin reste le même, on repasse par le Melu et le soleil nous permet désormais d'apprécier à sa juste valeur les couleurs de la merveilleuse forêt enveloppant la Vallée de la Restonica.