Campomoro, mon petit paradis

 

Je vous en ai vaguement parlé lors d'un article sur mon excursion dans le Sartenais-Valinco, la baie de Campomoro est un petit bijou de plage.
À une dizaine de kilomètres de Propriano, ce petit port de pêche et sa plage de sable fin ont gardé toute leur authenticité dans un cadre idyllique.

Il est des lieux que l'on voudrait garder secrets. Des petits paradis que l'on aimerait avoir égoïstement rien que pour soi. La plage de Campomoro est manifestement l'un d'entre eux. Mais comme je suis gentille et que j'aime partager, je me dévoue pour vous offrir un shot de bleu dans votre journée. J'espère que vous êtes prêts.

Depuis toute petite, on peut dire que j'en ai côtoyé des plages de sable fin aux eaux turquoises, il est vrai que j'ai la chance d'habiter sur une île où l'on peut à la fois se croire aux Seychelles et une heure plus tard dans des montagnes des Alpes...
Du Nord au Sud, d'Est en Ouest, sur les 8 600 m2 qu'est la Corse, le littoral en borde 1 000 m2. De quoi avoir l'embarras du choix, comme je vous l'avais déjà démontré avec mon classement des plus belles plages de Corse il y a deux ans.

Rattachée au hameau de Belvédère pour former la commune de Belvédère-Campomoro, la localité compte 162 habitants partagés entre l'anse de Campomoro, l'enclave de Portigliolo, Tivolaggio, et le village escarpé, dominant le Golfe du Valincu, Belvédère. 

 
 

C'est un peu par hasard que nous avons atterri sur cette plage, à vrai dire on cherchait une balade sympathique à faire en bord de mer. On a finalement choisi de découvrir un coin que l'on ne connaissait pas, à un peu plus d'une heure de route d'Ajaccio. Non loin de Propriano, plusieurs sentiers de littoral sont accessibles autour de la tour génoise de Campomoro, alors on est parti les explorer.

Grand ciel bleu pour nous accueillir, ce matin-là du mois de mai. Le village encore désert, se réveille paisiblement en ce début de week-end. Il est encore tôt lorsque nous arrivons sur le parking de l'entrée de Campomoro. Déjà, au loin, par la route, les eaux turquoises nous éblouissaient à travers la vitre de la voiture.

On se gare et l'on entame une balade à pieds qui nous mènera jusqu'à la tour génoise. C'est alors que s'ouvre face à nous, une baie d'un bleu qui me donnerait aujourd'hui encore des frissons. En tant qu'habituée des plages transparentes au sable fin, je découvre là quelque chose de totalement différent à mes yeux, un dégradé qui me transperce plus qu'à son habitude. C'est toujours un plaisir que d'être au bord d'une eau translucide, un plaisir jamais rassasié dont on se complaît indéniablement de sa beauté.

 
 

Notre virée est retardée par cet écrin de grâce, où l'on se prend à procrastiner. On en oublie le but principal de notre venue, repoussant allègrement notre balade à la faveur d'un lieu idyllique dont on profite égoïstement. Il s'offre à nous, esseulé, et l’on apprécie le moment à sa juste valeur.

Hormis son bleu enchanteur, le village jouit d’un patrimoine architectural riche, témoin des époques historiques qu'a connues la région. La Tour génoise en est l’un des principaux atouts, elle se distingue de par sa forme en étoile, la plus grande de Corse et la seule à avoir cette caractéristique. Elle peut se visiter d'avril à septembre pour 3€50.

Le site de Campomoro-Senetosa constitue lui-aussi un vaste territoire naturel de plus de 24 kms. Géré par le Conservatoire du Littoral, il comporte des criques de sable fin, entourées de caps rocheux granitiques et recouvert d’un imposant maquis. 
Érodé avec le temps, le paysage se dessine avec les granites, au milieu, se révèle une végétation de lentisques et de myrtes esquissées par le vent ainsi que de nombreux genévriers. 

Après avoir découvert la beauté de la Tour, s'être perdus au cœur d'une végétation dense, on se calera à l’abri des vents, dans une jolie crique en contrebas.

Après mûre réflexion et une baie féérique nous appelant sur l’autre versant, on abandonne l’idée de la balade pour aller profiter pleinement de ce bel écrin qui s’offre à nous.

Seuls au monde, on ira plutôt caresser le sable, on se délectera de la beauté de ces fonds marins, du bruit frémissant de minuscules vaguelettes, presque irréelles, de ces rochers aiguisés à la beauté sauvage, d’un bleu turquoise d’une mer insaisissable qui se fond dans l’horizon.

Il existe plusieurs sentiers de randonnée sur les 2300 hectares de surface protégée, allant de simples promenades à des moyennes randonnées dont vous trouverez tous les renseignements pratiques ici.

 
Précédent
Précédent

L'Oceanário de Lisboa

Suivant
Suivant

Le Mont Gozzi