Singapour, le temps d'une escale

 

Si vous partez en Asie, il y a de fortes chances pour que vous fassiez une escale pour vous rendre dans le pays de votre destination, alors pourquoi ne pas en profiter pour découvrir la Ville-État de Singapour ?
Sous ses airs de ville ultra-moderne se cache une cité multiculturelle surprenante.

Lors de notre voyage à Bali en 2013, nous avions choisi comme compagnie aérienne Singapore Airlines. À ce jour (en 2018), c'est la meilleure compagnie que j'ai eu la chance de prendre dans ma vie.
Des hôtesses incroyablement belles, bienveillantes, de bonnes prestations durant le vol, bref, les meilleurs vols de ma petite vie.

Alors comme nous aimons visiter des villes lors de nos escales, nous avons choisi des escales plus ou moins longues de manière à pouvoir découvrir la ville de Singapour avant et après notre séjour à Bali.
Voici quelques petites explications, qui pourront vous être utiles.

Les formalités

Pour pouvoir découvrir Singapour lors d'une escale pas besoin de visa, il vous suffit simplement d'être en possession d'un passeport valide jusqu'à 6 mois après votre séjour, ainsi qu'un billet d'avion de continuation, ou un aller-retour.

- Durée de vol direct : 12h30.
- Décalage horaire : + 6h en été, + 7h en hiver.

Que voir / faire lors d'une escale à Singapour ?

  • Moins de 5h : profiter de l'aéroport de Changi

  • Entre 5 et 10h : Faire le tour de la ville gratuitement

  • Plus de 10h : Découvrir les quartiers plus en détails

- Moins de 5 h : profiter de l'aéroport de Changi

Vous n'avez pas assez d'heures d'escale pour vous permettre de sortir de l'enceinte de l'aéroport, mais je vous rassure, l'aéroport de Changi est l'un des plus grands aéroports au monde, et aussi l'un des plus attractifs.
Nous avons adoré nous y balader, et il y a pas mal d'activités à faire à l'intérieur de celui-ci. Outre ses énormes duty-free, il possède une piscine sur le toit du terminal 1, une salle de sport ainsi qu'une salle de cinéma, vous n'aurez donc aucun mal à combler votre temps d'attente ici.

- Entre 5 et 10h : faire le tour de la ville gratuitement

L'Office du tourisme de Singapour propose en collaboration avec l'aéroport de Changi des tours pour visiter la ville gratuitement durant votre escale. C'est ce que nous avons décidé de faire à notre arrivée, puisque nous avons atterri à Singapour à 6h du matin pour une escale de 9h30. Il s'agit en fait d'un tour guidé en bus de deux heures à travers la ville avec un stopover de 15 minutes au Merlion Park, qui vous permet de découvrir les principaux points d'intérêts de Singapour.

Le Heritage Tour a lieu en journée de 9h à 18h et permet de voir le Merlion Park, le Central business District, Chinatown ou encore Little India.

Le City Sights Tour a lieu de 18h30 à 20h30 le soir et propose une découverte lumineuse de la ville, dans le même principe que le tour précédent, de Marina Bay au Bugis Village, en passant par le célèbre Raffles.

Pour faire l'un de ces deux tours, il vous suffit de vous enregistrer au moins une heure avant le début de la visite en vous rendant à l'un des comptoirs d'inscription de Free Singapore Tours (FST) situés dans les 4 Terminaux.

Si vous avez un bagage cabine, il vous est conseillé de le déposer à la consigne à bagages de l'aéroport.

- Plus de 10h : découvrir les quartiers plus en détails

À notre retour de Bali, nous avions plus de temps et nous avions décidés de rester 48h à Singapour avant de rentrer en France.

Si votre escale dure plus de 10 heures, vous aurez du temps pour pouvoir découvrir les différents quartiers de la cité.

Pour rejoindre le centre-ville le taxi est un bon compromis et il vous coûtera - de 20€, vous pouvez également emprunter le métro et le bus, la ville est très bien desservie et il existe un Singapore Tourist Pass 1, 2 ou 3 jours pour combiner les deux si vous comptez les utiliser durant votre escale c'est une bonne option.

  • Little India, où comment être littéralement transportés en Inde. On s'y croirait. La visite du temple Sri Veeramakaliamman, les boutiques de sari, de fleurs, d'épices, on se sent dépaysés... la population, les couleurs, les odeurs, tout y est.

  • Le Quartier arabe et ses ruelles à taille humaine, dont la branchée Haji Lane.

  • Marina Bay et son quartier des affaires, ses immenses buildings qui vont donneront le tournis.

  • Les food courts, comme pour tout singapourien qui se respecte, après le shopping, une des principales activités de la ville est de manger. Et je suis plutôt d'accord avec cela. C'est un des plus grands plaisirs de la vie. Les food courts sont des lieux regroupant des stands de nourriture venue de tous horizons. On fait la queue et on se rassemble autour d'une table pour manger local. Un vrai bonheur.

  • Gardens By the Bay est sans doute l'un des lieux les plus connus de la ville. Comment passer du temps à Singapour sans s'arrêter ici ? Croyez-le ou non mais c'est possible, et je le regrette d'ailleurs fortement. Mais ça me donnera une excuse pour revenir.

  • Chinatown, dans toutes les plus grandes villes du monde on trouve un Chinatown, la règle n'échappe pas à Singapour, où le quartier détonne avec ses étals de brics et de brocs en tous genres et sa cuisine de rue, on n'est jamais déçus d'un Chinatown, et ça permet de découvrir une facette toujours sympathique d'une ville.

  • Boire un verre au Raffles est aussi à ajouter au programme si vous avez un peu de temps devant vous. Il s'agit d'un hôtel mythique et il serait dommage de ne pas vous y arrêter, ne serait-ce que pour son côté légendaire. Son architecture coloniale dénotera avec l'ensemble de la ville, mais lui confèrera d'autant plus toute son importance.

Dormir au Marina Bay Sands, fausse bonne idée ?

À notre retour de Bali, nous voulions passer 48h à Singapour et visiter la ville. Mais c'était également l'occasion pour nous de grimper en haut du fameux hôtel bateau qui nous faisait tant rêver avec son rooftop et sa piscine avec vue. On s'est offert une nuit au Marina Bay Sands.

Arrivés en fin d'après-midi à Singapour fatigués et plus ou moins malades, nous n'avions qu'un seul rêve : nous coucher.

Nous sommes arrivés en touristes dans cet hôtel, où notre première approche nous a tout de suite refroidie. On fait la queue dans un immense complexe à l'allure de centre commercial, ou de casino géant.

Le premier contact est froid. L'agent d'accueil nous expédie assez rapidement sans trop d'informations. Nous avions réservé une chambre « avec vue sur la ville » espérant être face aux buildings et en hauteur, sauf que l'agent nous dit qu'en arrivant après 15h il n'est pas possible d'être dans les étages élevés, malgré la réservation. Nous nous retrouvons donc pour le même prix, face à l'autoroute, sans vue.

Nous partons à la recherche de l'ascenseur de notre tour (il y en a trois qui forment les pieds de l'hôtel), nous découvrons notre chambre un peu amers, mais les mauvaises surprises vont continuer à s'enchaîner au cours de notre soirée. Mauvais karma.

Exténués par le voyage et d'avoir en travers de la gorge un prix exorbitant pour une prestation dont on ne bénéficie même pas. Nous n'avons même pas le courage d'aller rouspéter, qui plus est, en anglais. Laisse tomber !

La chambre est jolie, relativement spacieuse. Je m'amuse à lire le règlement intérieur, et je découvre une autre surprise : l'accès à la piscine est limité.

Lors du check-in, l'agent nous a embrouillé avec son histoire d'accès à la piscine, en gros je comprends que notre bracelet n'est valable qu'une journée. Logique puisque nous ne passons qu'une nuit à l'hôtel. Mais pas tant que ça en fait. Il fait presque nuit et nous voulions voir la vue de la piscine avant de sortir dîner, sauf que si nous y allons ce soir, l'accès ne sera plus valable le lendemain. Bref, on explique qu'on veut juste voir la vue cinq minutes et qu'on profitera de la piscine le lendemain matin à un agent sur le toit, qui nous conseille de retourner à l'accueil demander un accès plus tardif. Oui car notre check-out doit se faire à 11h, et pas une minute de plus. La carte de notre chambre se désactivera à 11 heures pétantes.
Et qui dit plus d'accès à la chambre, dit plus d'accès à la piscine.
Vous savez la fameuse infinity pool avec vue sur Singapour pour laquelle on a réservé cet hébergement ? Oui cette fameuse piscine ouvre à 10h... et notre carte se désactive à 11. Vous voyez où je veux en venir ? Je vous sens un peu perdus là...

Bref.

On réussit à négocier un départ à 14h, wouh wouhhh on va faire les foufous dans la plus belle piscine au monde pendant 3h. On sera pas venus pour rien ! héhé.

Bon, je vous épargne les nombreuses autres règles à respecter en logeant dans cette prison (heu, hôtel pardon je m'emballe) sinon il me faudrait écrire un livre. En nous reposant un peu dans la chambre, deux nouvelles surprises s'offrent à nous, et là vous allez me dire, vu le prix de la nuitée, et la catégorie de l'hôtel, c'est le pompon!

Première surprise : nous avons trouvé une capote usagée sous le sofa qui se trouve à côté du lit.

Deuxième surprise : tranquillement allongé sur le lit, des minuscules petites fourmis se sont mises à grimper sur la table de chevet et le coussin de Flo.

Franchement, on a cru un moment à une caméra cachée. Autant, nous avons cohabité avec les insectes pendant notre voyage à Bali sans aucun problème et nous n'aurions rien dit quand bien même cela nous aurait dérangé, tant le pays est pauvre et les conditions de vie / d'hygiène assez déplorables, mais à Singapour, dans un hôtel à 320€ la nuit, c'était franchement incompréhensible. Et ça l'est toujours, quelques années plus tard, croyez-moi.

Je ne vais bien sûr pas m'étendre davantage sur le sujet. Nous n'avons même pas eu la force d'aller nous plaindre, tant nous étions dégoûtés.
Cela aurait servi à quoi ? Notre séjour était entamé et déjà gâché, et nous n'aurions jamais eu gain de cause. J'ai pris le temps d'envoyer un email à notre retour, auquel j'ai eu droit à des excuses cordiales. Point barre.

Cet hôtel est simplement une usine, tout ce que vous voudrez voir, lire, ajouter, est bien évidemment payant. C'est grand complexe sans âme, une machine à fric, et le seul point positif est la vue de la piscine.

Comme quoi ce ne sont pas forcément les hôtels les plus exubérants qui laissent les meilleurs souvenirs.

Singapour, la douceur équatoriale

Mais heureusement, Singapour ce n'est pas seulement un hôtel un tant soit peu emblématique. Mais une ville incroyablement riche et pleine de ressources. Je n'ai pas beaucoup de photos de cette incursion au cœur de la ville, trop chagrinée et fatiguée, avec pour seule hâte mon retour à la maison. Mais j'en garde des souvenirs très forts, c'est certain.

Plusieurs pays en un animent cette cité-état. Le voyage commence en Inde avec le quartier de Little India, il se poursuit à Chinatown, dans les échoppes chinoises et exhale dans une douceur chimérique du quartier arabe. Singapour c'est plusieurs pays en un. Plusieurs religions qui cohabitent, dans un même monde. Plusieurs cuisines dans un même hawker center. La ville recèle d'une culture riche et prenante. Mais sa beauté se trouve aussi dans sa nature.

Un poumon vert avec des paysages urbains démesurés, l'un des grands projets de Singapour aura été de combler chaque parcelle de kilomètre non habité d'une verdure extravagante. Histoire de contrebalancer avec la folie urbaine de ses gigantesques buildings, sûrement.

Singapour est ce genre de lieu atypique, qu'il est à la fois difficile de cerner, impossible à définir, un lieu qui semble surfait mais qui épate toujours un peu ses visiteurs. Un savant mélange asiatique, un voyage dans le voyage, le temps d'une escale...

 
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